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Zoom Afrique du 24 mars 2021

Le président nigérien, Mohammed Bazoum.

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Actualité en Afrique :

  • Présidentielle au Congo : les résultats provisoires donnent Denis Sassou Nguesso vainqueur avec 88,57% des voix
  • Burkina Faso: une production de coton à usage médical
  • PIA dote le Togo de véhicules électriques
  • Le programme « SAP Jeunes Professionnels » lancé au Sénégal et en Côte d’Ivoire

 

Analyses de la rédaction :

1. Sénégal: le scénario remake éthiopien signé Occident !

Au Sénégal, le scénario du processus de déstabilisation du pays et de son gouvernement continue.

Après avoir effectué un coup de maître en anticipant une émergence des groupes séparatistes en Casamance appuyée par l’Occident, Macky Sall et son gouvernement déjoue le reste du scénario de déstabilisation. Le scénario actuel a pris une tout autre forme faisant descendre la population dans les rues du Sénégal dans le but de renverser le pouvoir légitime en place.

Mais ce fut un échec complet. Maintenant, la suite du processus est une émergence des violences en provenance de la Gambie.

Selon RFI, plus de 250 ressortissants sénégalais auraient fui le village de pêcheurs de Sanyang, à une quarantaine de kilomètres au sud de Banjul, après des heurts entre Sénégalais et Gambiens la semaine dernière. Tout a commencé avec la mort d’un Gambien, poignardé dans la nuit du 14 au 15 mars prétendument par un prétendu pêcheur sénégalais qui aurait tenté soi-disant de le cambrioler. Des émeutes ont éclaté dans la localité. Les autorités sénégalaises tentent d’apaiser les tensions. Pour un bref rappel, le même scénario avait été mis en place en Éthiopie dans la région du Tigré avec l’assassinat d’un chanteur populaire Oromo qui a été tué dans sa voiture par deux assaillants, qui selon les médias mainstream, tentaient de le voler. Des troubles ont également eu lieu dans la région du Tigré.

Un mort, des commerces saccagés, des pirogues et un poste de police incendiés, des dizaines de familles sénégalaises réfugiées dans une école de la localité voisine de Batokunku, sous protection de la police gambienne, en bref, le scénario était parfaitement rodé.

L'ambassadeur du Sénégal à Banjul, s'exprime « Pour la première fois, on en est arrivé à ce degré de violence. Il y a eu une tentative de cambriolage, stoppée par la victime, qui a été mortellement atteinte. Tout est parti de là. On ne s'y attendait pas. La communauté sénégalaise vit en parfaite harmonie avec la population gambienne. À Sanyang, certains habitent là depuis 50 ans ! »

Ce qui s'avère donc invraisemblable que des troubles éclatent comme ça.

« Un même peuple », « des pays frères »… Le président sénégalais, Macky Sall, et son homologue gambien, Adama Barrow, affichent à chaque occasion leur proximité.

L’ambassadeur Bassirou Sène met en garde face aux risques d’amalgames : « J'ai présenté les regrets de toute la nation sénégalaise et demandé que les gens acceptent de renouer les relations et de relancer l'économie. La base, c'est l'économie de la pêche. »

Après des discussions et sensibilisations pour éviter une résurgence des tensions, le retour des Sénégalais à Sanyang est prévu, en principe, d’ici vendredi 26 mars.

La suite du scénario, c'était précisément des troubles en provenance de la Gambie, et une éventuelle tentative de création d'une guerre serait peut-être prévue entre le Sénégal et la Gambie. Un scénario similaire à l’Éthiopie, qui, après moults échecs concernant ces scénarios qui incitent à une guerre intra africaine dans la Corne - lorsque les déstabilisations ne fonctionnent pas de l’intérieur - continue à se mettre en place étape par étape, pour arriver finalement à renverser le pouvoir en place. Ici, en l’occurrence, c’est le président sénégalais Macky Sall et son gouvernement qui sont visés.

Cela dit, si ce scénario s'avère être un fiasco, c’est parce que les populations et les chefs d’État ne tombent pas dans ces pièges grotesques. Ces scénarios sont toujours les mêmes et ils ne prennent pas en compte l’émergence des alliances intra-africaines et la résistance des populations face à l’axe néocolonial.

 

2. Mali: la France appelle au secours !

Au Mali, suite aux nombreux échecs de la France à mettre en place l’accord d’Alger afin d’officialiser le démembrement du Mali, un autre acteur a fait son apparition pour l’aider dans cette tâche.

Un farouche partisan du démembrement et de la fédéralisation, de la création de guerre dans les pays du Moyen-Orient et même en Afrique, l’ancien dirigeant britannique, Tony Blair, qui a beaucoup de sang sur les mains, a fait une apparition dans à Bamako dans le but de rencontrer le président de transition Bah N’Daw, ainsi que des responsables de l’organisation des élections, notamment la présidentielle prévu l’an prochain.

La visite de l’ancien Premier ministre britannique à Bamako s’est déroulée au pas de charge. À la presse, il a déclaré que l’institut qui porte son nom est prêt à apporter son soutien aux « réformes institutionnelles » en cours, et dans l’organisation des scrutins prévus en principe l’an prochain, notamment l’élection présidentielle.

 « Nous sommes tout à fait disponibles pour accompagner le gouvernement de transition sur les axes très importants, y compris les réformes institutionnelles et le processus électoral », a expliqué Tony Blair.

Blair a également décidé de mettre deux experts à la disposition du Mali : l’un sera chargé d’aider dans le cadre des réformes institutionnelles, l’autre des prochaines consultations électorales. Ce dernier travaillera notamment avec le général malien Siaka Sangaré, délégué général aux élections et expert de renommée internationale.

À des journalistes, l’entourage de Tony Blair a rappelé que la crédibilité des prochaines élections passe par une démarche inclusive des pouvoirs publics.

Il ne faut pas négliger un point en particulier. L’accord d’Alger que la France est si pressée de mettre en place et qui fait constamment face à la résistance farouche des Maliens est un accord qui se trouve aller à l’encontre de la Constitution malienne.

Avec l’apparition de ce nouvel acteur, responsable de la plupart des guerres sanglantes de ce siècle, l’axe anglo-saxon compte bien aider la France à se sortir de son bourbier. Tony Blair compte bien, avec l’appui de ses alliés, faire changer la Constitution malienne afin de refaire une Constitution allant dans le sens des intérêts occidentaux, à savoir dans un premier temps, un contrôle sur les prochaines élections présidentielles afin de mettre un pion occidental aux commandes du Mali, mais également, procéder à une fédéralisation du Mali. De plus, le renforcement des groupes terroristes à la solde occidentale et un déploiement encore plus massif sont prévus pour ce pays d’Afrique de l’Ouest. Les FAMA seront mis hors-jeu, et l’offensive contre la Résistance malienne pourra avoir lieu sans aucune crainte d’un jugement quelconque de la part de la Communauté internationale. C’est déjà ce qui est en train de se passer, certes, mais une nouvelle Constitution fabriquée sur mesure pourra simplement faciliter la tâche de l’Occident.

Le démembrement du Mali peut faciliter la gestion de la géopolitique et le pillage des ressources naturelles du pays en toute facilité.

Actuellement, ce sont les terroristes qui y travaillent. Ils s’attaquent aux civils, mais ils le font avec une grande précision et savent qui ils doivent attaquer exactement, et ce, grâce aux drones US et à l’aviation française qui appuie ces attaques. Sinon, comme s’interroge la grande majorité des Maliens, comment des terroristes dépourvus d’aviation peuvent-ils réussir des coups si terribles contre une coalition d’armées dotées d’avions et de drones ?

 Comment des terroristes aux effectifs très limités arrivent-ils à tenir depuis 10 ans en échec les centaines de milliers de soldats du Mali, du Niger, du Burkina, de la Mauritanie, du Tchad et évidemment « la France et de la Minusma » si ce n’est qu’ils sont alliés à Barkhane et à la Minusma ?

Comment des terroristes munis de véhicules, qui se ravitaillent en carburants, en médicaments et en nourriture peuvent-ils devenir invisibles au point que les services secrets comme la DGSE ou la CIA qui sont présents au Sahel et qui sont est au courant des moindres exactions ou des moindres réunions des groupes terroristes dans le Sahel, ne puissent pas localiser leurs bases ?

Et surtout, comment expliquer l’échec des satellites américains et français à pister et à traquer des terroristes qui se déplacent en plein désert, ouvertement, jusqu’à atteindre des villes et des villages ?

La situation est claire, les communautés résistantes au Mali comme dans les autres pays du Sahel comme le Burkina Faso ou encore le Niger, créent des alliances et prennent les armes afin de mettre à la porte les troupes d’occupation militaires occidentales de l’Afrique de l’Ouest. C’est exactement là où l'Occident veut frapper un grand coup pour éviter l’émergence de la Résistance malienne et même sahélienne. Ces manœuvres, aussi sournoises qu’elles y paraissent, reflètent une crainte dans le camp occidental. C’est pourquoi ils sont prêts à tout pour garder leur colonie. À la seule différence, c’est qu’ils n’arrivent toujours pas à manipuler les forces armées nationales dans leur entièreté et encore moins les populations qui continuent à crier, haut et fort, que les Occidentaux colonisateurs doivent partir.

 

3. Niger: Paris place déjà Bazoum dans le collimateur ?

Le Niger a connu des attaques sans précédent contre des villages dans l’ouest du pays. 200 civils tués en l’espace de six jours selon un bilan officiel des autorités du pays. Ces tueries n’ont pas encore été revendiquées, mais les médias mainstream les attribuent à Daech. Niamey parle d’ailleurs d’un nouveau mode opératoire.

Depuis deux ans, le groupe terroriste de Daech a renforcé son emprise dans le Sahel, avec l’aide des puissances occidentales comme la France et les États-Unis. Surtout, grâce aux déploiements de basses militaires américaines dans le Niger Résistant anti-occidental, et également aux financements colossaux effectués dernièrement par Paris et la libération de plus de 200 terroristes pour libérer 4 otages. On devait donc s’attendre à une expansion et également à des massacres. Car comme le précise un analyste dans le média RFI, « Il faut lire cette nouvelle dynamique de conflit où des civils sont pris à partie comme une riposte des terroristes de Daech contre cette forme de résistance qui s'organise localement par les communautés. »

C’est précisément là que frappent, depuis un certain temps maintenant, Barkhane et Cie. Par le biais des mercenaires terroristes, des frappes aériennes, ou encore des soldats de Barkhane qui tirent ouvertement et impunément sur les civils maliens sur un simple doute de présomption de terrorisme, c’est bel et bien la Résistance sahélienne qui est visée.

Le journal RFI continue et relate un fait assez intéressant.

Selon le média, l’ampleur des tueries est inédite. Jusqu’à présent, si Daech ciblait quelques individus isolés, en représailles par exemple à leur collaboration avec le gouvernement ou avec un groupe de résistants, cette fois, il s’agirait d’une punition collective. Toute la communauté est visée, explique un journaliste de RFI. Et d’ajouter que de telles attaques peuvent aussi être un message adressé à Niamey. Ces événements interviennent aussi au moment où Mohamed Bazoum est officiellement reconnu par la Cour constitutionnelle comme le président élu au Niger. Mohamed Bazoum est considéré comme un des principaux architectes de la politique sécuritaire au Niger ces dernières années, quand il a notamment occupé le poste de ministre de l'Intérieur sous Mahamadou Issoufou.

Le message est assez clair, la résistance au sein de la population et le nouveau chef de l’État nigérien sont dans le collimateur. Mais quelle en est la raison ? De quoi auraient peur l’Occident et ses mercenaires terroristes à sa solde, vu le déploiement massif de troupes militaires qui occupent les territoires sahéliens ? Comme le voisin burkinabé, le Niger aspirait également à mettre en place la même politique pour faire face à l'insécurité. Le Burkina Faso tire son épingle du jeu, non seulement en renforçant son armée nationale, mais également en impliquant les différentes communautés burkinabés pour défendre le territoire au côté de l’armée.

L’union des communautés au sein d’un pays d’Afrique veut dire également un soutien de leur part face au véritable terrorisme, à savoir l’axe occidental et les groupes terroristes comme Daech.

Cette union au sein de la population montre également que l’Occident ne peut pas monter les communautés les unes contre les autres. Ce qui fait que les conflits de division du genre conflit interethnique ou encore interreligieux ne peuvent plus du tout se mettre en place. Car comme on a pu le voir au Burkina Faso ou encore au Cameroun ou en Centrafrique, l’union de la population soutenant les forces armées nationales a apporté des résultats tels, que le néocolonialisme a été mis à la porte. D’ailleurs, même en dehors du continent africain, on a pu voir l’impact de cette union entre les communautés qui ont pris les armes au côté de l’armée nationale, au Yémen avec l’axe de la Résistance qui comprend Ansarallah et les Yéménites. À eux seuls, ils ont réussi à repousser plusieurs offensives en provenance de l’Arabie saoudite et même de l’OTAN. Les résultats sont là !

Ces mises en garde, les expansions des bases militaires occidentales comme celle de la CIA à Dirkou dans l’Est du Niger, le déploiement massif des soldats occidentaux, sans oublier la logistique phénoménale déployer, n’est présent que pour empêcher la recrudescence de la Résistance au sein des communautés dans les pays du Sahel et également une alliance intra-africaine. Imaginez toutes les communautés au sein des pays du Sahel qui prendraient les armes aux côtés des armées nationales, et qu’ils formeraient qu’un bloc contre la présence d’occupation militaire occidentale et des vrais groupes terroristes ! C’est exactement ce que craignent les pays occidentaux qui ont colonisé les pays d’Afrique et surtout d’Afrique de l’Ouest. Contrairement à ce que prétendent les médias occidentaux, qui ont seulement pour but de saper le moral des armées nationales et des populations africaines afin qu’ils ne se sentent pas capables de faire quoi que ce soit, au contraire, l’Afrique est tout à fait capable de faire face et vaincre le néocolonialisme !

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SOURCE: FRENCH PRESS TV